Je suis en duel avec Adil (Rami) sur un centre. Un duel comme tous les duels qui peuvent se produire en ligue1. Les gens parlent beaucoup de cette action car Adil marque contre son camp. Mais je ne pense pas qu'il y ait une réelle faute de ma part.
Avez-vous revu les images ?
Oui, je les ai revues. Je mets la main et je passe devant lui, ça fait partie du jeu. Il est aussi costaud que moi donc il aurait pu faire la même chose. L'arbitre a estimé qu'il n'y avait pas faute, qu'il s'agissait juste d'un duel. De toute façon, si l'on sifflait sur chaque contact comme ça, il n'y aurait plus de jeu.
Comprenez-vous la réaction d'Adil Rami ?
En fait, sa réaction vient du fait qu'il marque contre son camp. Si la balle va en corner, il ne se serait pas plaint. Sur le coup, il est gêné par ma présence et il marque contre son camp. Forcément, il va réclamer une faute et je le comprends totalement. Je comprends qu'il en veuille à l'arbitre car j'aurais fait la même chose à sa place. Mais il aurait dû mettre le bras avant moi.
En avez-vous reparlé après le match ?
Adil et moi, nous sommes amis. Donc quand on s'est revu après le match, il m'a dit qu'il pensait qu'il y avait faute et qu'il se ferait une opinion sur les images. Sincèrement, j'ai revu moi aussi les images et l'arbitre aurait pu siffler faute. S'il avait sifflé faute, je n'aurais même pas protesté, je n'aurais rien dit. Mais il n'a pas sifflé faute et je n'ai rien à me reprocher sur le but.
Que retenez-vous d'une manière plus générale de ce match nul contre Lille (1-1) ?
Je retiens que nous sommes revenus dans le match. En plus assez rapidement. C'est la seule chose à retenir car en première période, nous avons concédé un peu trop d'actions. Malgré une bonne maîtrise de balle, nous manquions d'agressivité quand nous n'avions pas le ballon. En seconde période, nous avons su rectifier le tir.
Une fois de plus, la prestation de Bordeaux n'a pas été exceptionnelle…
Il n'y a qu'en seconde mi-temps que nous méritons d'obtenir quelque chose. Nous aurions dû marquer en première mi-temps mais ils auraient dû, eux, marquer un ou deux buts en plus. En fait, il faudrait pouvoir entamer les matchs comme nous les finissons. Mettre beaucoup plus de gnac d'entrée, éviter de prendre un but et en mettre un ou deux pour tuer le match. Car en ce moment, nous en prenons toujours un avant d'en mettre nous-même un. C'est surtout ça qu'il faut corriger.
En résumé, quelle recette recommanderiez-vous pour les matchs à venir ?
Il faut garder une constante pendant 90 minutes et mieux gérer les temps forts et les temps faibles. Il faut surtout ne pas subir toute une mi-temps et ne réagir qu'en deuxième. Il faut agir et ne pas être seulement dans la réaction.
Le gros point positif aujourd'hui pour Bordeaux n'est-il pas d'être sixième à seulement deux points des meilleurs alors que vous n'avez rien montré de transcendant jusqu'à maintenant ?
Oui, bien sûr. Nous ne sommes qu'à deux points du leader et nous pouvons faire de meilleures prestations. Donc on est là encore, on s'accroche et des matchs importants arrivent. A Saint-Etienne, nous avons une revanche à prendre par rapport à la Coupe de la Ligue. Ça va être un match intéressant face à une équipe de Saint-Etienne difficile à jouer. Il faudra être constant durant tout le match cette fois.
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