Après cinq victoires de rang, Bordeaux est champion d’automne. Les Girondins ont-ils le sentiment du devoir accompli ?
Tout va bien et nous n’avons pas à nous plaindre ! On verra en fin de Championnat, mais il est toujours appréciable de compter une certaine avance sur ses poursuivants. Cela va nous permettre d’entamer la deuxième partie de saison dans un excellent état d’esprit.
Un nouveau titre occupe-t-il désormais les esprits bordelais ?
Bien sûr, si cela continue comme cela. Tous les joueurs ont à cœur de terminer à la première place et à chaque match nous faisons ce qu’il faut. Après avoir effectué un tel début de saison, ce serait bête de ne pas finir en tête du classement à l’issue de la dernière journée. On va essayer de défendre notre première place jusqu’au bout. Comme en Ligue des champions, où nous avons fourni de gros efforts lors de la première phase et où il serait dommage que tout s’arrête en huitièmes de finale.
Comment évaluez-vous les chances des Girondins face aux Grecs d’Olympiakos dans cette Ligue des champions ?
Si cette équipe se retrouve à ce stade de la compétition, c’est qu’elle l’a mérité. Ce ne sera pas facile. Mais en même temps il fait reconnaître que c’est le meilleur tirage que l’on pouvait espérer. Nous avons lutté pour obtenir la première place de notre groupe, qui nous permet de recevoir l’Olympiakos en match retour. Ce qui est quand même un atout non négligeable.
Les derniers matches ont permis à Laurent Blanc de vérifier qu’il pouvait compter sur un groupe élargi. Est-ce la force de Bordeaux ?
Tous les joueurs qui rentrent actuellement sont en pleine forme ! Pour ses premières titularisations, Lamine Sané a été excellent. Cela fait plaisir à voir. Tout comme le réalisme de David et de Cavé contre Lorient, sans oublier la belle forme affichée par Jussiê. C’est magnifique. Cela signifie que le coach peut compter sur tout le monde et que nous avons un groupe de qualité.
Comment avez-vous vécu, des tribunes, la déroute de Lorient, votre ancienne équipe, samedi soir au stade Chaban-Delmas ?
J’étais content de cette large victoire, même s’il y a eu ce but lorientais en toute fin de match. Lorient s’est livré, sans jouer à dix derrière comme on a pu le voir avec certaines équipes, et cela nous a donné davantage de possibilités. Lorient n’était pas dans un bon jour. Tant mieux pour nous et dommage pour les Lorientais que je continue à soutenir… après Bordeaux. Je me suis d’ailleurs levé pour les buts de mes coéquipiers et pas pour le but de Lorient (rire).
Victime d’un lumbago lors de l’échauffement sur la pelouse du stade Gerland, vous sentez-vous prêt à jouer à Toulouse si Laurent Blanc fait appel à vous ?
Je voulais déjà jouer contre Lorient, mais je pense que j’étais revenu un peu trop vite et il ne fallait pas prendre de risque. Je cours désormais sans douleur et j’aimerais bien revenir contre Toulouse.
Pour ce derby de la Garonne, vous allez retrouver un certain Gignac avec lequel vous avez joué sous le maillot de Lorient. Un danger permanent pour la défense bordelaise ?
On est très copains et on se parle souvent au téléphone. On se connaît bien. Je pense qu’il va vouloir m’éviter, car il n’aime pas trop que je sois sur son côté (rire). C’est un très bon joueur qui parvient à se démarquer et à mettre des buts dans n’importe quelle position. Mais, pour Bordeaux, il faut réussir à bien terminer cette première partie de saison à Toulouse de façon à conserver la plus large avance possible au classement.
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